Je vous propose la lecture de ce livre enquête fouillé, dans lequel Bernard Accoyer dévoile les dessous ahurissants de cette
patiente tentative de « sabordage » d’une filière d’excellence, le
nucléaire.
On y retrouve les faits relatés par Fabien Bouglé dans les derniers chapitres de son livre "Les vérités cachées du nucléaire" et qui m'avaient horrifiés. Comme disait Molière dans "Les Femmes Savantes" : "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage". Ces 40 dernières années, le nucléaire a été empoisonné lentement afin de le rendre détestable malgré toutes ses qualités.
Bernard
Accoyer dénonce la lente infiltration des antinucléaires au cœur du processus
de décision. Explosif.
Une affaire
d'Etat, de Bernard
Accoyer (Hugo Doc, 235p., 16,95€)
Pour plus d'informations sur les enjeux du projet éolien Bretagne Sud, consultez notre site "Sauvons notre littoral" et profitez-en pour signer la pétition nationale.
L’Union européenne a décidé de classer le nucléaire
dans la catégorie des énergies de transition. Atte Harjannes, président des
Verts au Parlement finlandais, explique auWeltam
Sonntagpourquoi c’est une bonne chose.
Vue aérienne de la centrale nucléaire d'Olkiluto
L’Union européenne a décidé fin décembre d’adopter une nouvelle taxonomie, qui labellise le nucléaire et le gaz naturel, sous certaines conditions liées à la transition, comme des “énergies durables”. Le Welt am Sonntag a demandé au président du groupe parlementaire des Verts en Finlande pourquoi son parti a changé d’avis sur le nucléaire et appuie la décision européenne.
Atte Harjannes explique le “basculement” de la Ligue verte, qui a “renoncé” en 2020 à sa position antinucléaire en s’appuyant sur “la science” :
Nous devons utiliser toutes les
technologies durables pour nous débarrasser des énergies fossiles.”
Alors
que le journaliste de l’édition dominicale de Die Welt lui
fait remarquer que les déchets nucléaires “pollueront l’Europe pendant
des siècles”, l’écolo finlandais répond : “Bien sûr que [l’énergie nucléaire] est durable. La quantité de
déchets est très faible par rapport à l’énorme quantité d’énergie neutre
en CO2 que
produit une centrale nucléaire. On peut stocker ces déchets en toute sécurité,
contrairement aux gaz à effet de serre émis par une centrale à charbon ou
à gaz.”
L’Allemagne
est loin de partager cet avis. La chancelière conservatrice Angela Merkel avait
décidé la sortie du nucléaire après l’accident de Fukushima. Le pays a fermé le
31 décembre trois nouvelles centrales nucléaires. D’ici la fin 2022, les
trois derniers réacteurs en Allemagne seront mis à l’arrêt.
Selon
Atte Harjannes, les Verts finlandais ont “un passé un peu différent de
celui des Verts allemands et d’autres priorités”, la première
consistant à “atteindre la neutralité carbone” dès
2035. “Si l’intégration de l’énergie nucléaire nous y conduit plus
rapidement, la fin justifie ce moyen.” Grâce au nucléaire, la
Finlande pourra alors s’attaquer “au prochain objectif en
2035 : devenir négative en émissions de CO2”.
Atte
Harjannes, s’il juge que la nouvelle taxonomie européenne est “un compromis”, relève qu’“il est juste que l’énergie
nucléaire soit ainsi classée”, mais critique la décision sur le gaz
naturel : “Ce qui est absurde, c’est qu’elle comprenne
une énergie fossile, le gaz naturel.” Au journaliste qui lui
demande si l’Allemagne, qui s’est “battue pour que le gaz soit
inclus dans la taxonomie”, fait “fausse route”, Atte
Harjannes répond “oui”. Et ajoute : “L’Allemagne a bien sûr le droit de miser sur le gaz, mais
elle se rend dépendante des importations.”
Du nouveau sur le front de la "taxonomie " européenne des énergies vertes à propos du nucléaire et du gaz. Le texte final sera publié mi janvier, vote à suivre dans les 4 mois à venir.
Extrait : Des garanties en matière de traitement des déchets et de démantèlement des installations nucléaires en fin de vie sont également exigées. Concernant le gaz, qualifié de « source d’énergie de transition », les investissements seront reconnus « durables » pour des centrales émettant peu de CO2. La Commission a fixé des seuils drastiques : moins de 100 g de CO2 par kWh, un seuil inatteignable avec les technologies actuelles, selon des experts.
Commentaire : Rappelons qu'une centrale à gaz classique comme Landivisiau émet 443 g de CO2 par kWh selon l'ADEME. Cela signifie qu'il faudra capturer le CO2 en sortie de la cheminée, procédé encore très expérimental à ce jour. C'est ce procédé qui est désigné dans le rapport RTE comme "nouveau thermique décarboné "
Voilà
où mène l'idéologie antinucléaire. Le jusqu'au-boutisme des verts
allemands est ahurissant. Et les verts belges qui suivent le même
chemin. Autant se tirer des balles dans le pied.
Quand on aura une panne d'électricité majeure cet hiver au niveau européen, on en reparlera...
Je rappelle qu'à la suite de l'arrêt des 2 réacteurs de Fessenheim, l'Allemagne a mis en service une centrale à charbon à Datteln de l'autre côté de la frontière pour compenser l'arrêt de importations d'électricité nucléaire française. C'est ainsi que la fermeture de Fessenheim entraînera des émissions additionnelles de l’ordre de 10 millions de tonnes de CO2 par an. Et que le déficit extérieur de la France va augmenter de 500 millions d'euros, pour le 12,6 TWh à 40€ du MWh, qui ne serons plus vendus à l'Allemagne. Le pire, c'est que la France est même devenue importateur d'électricité Allemande produite en brûlant du charbon et 3 fois plus chère, lorsque nos centrales ne fournissent plus assez.
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