Je vous propose dans cet article de traiter des déchets nucléaires dont à ce jour en France, chaque catégorie a sa solution sûre de stockage. Ce sujet est assez ardu, car il utilise des notions qui ne parlent pas au grand public, et sont assez difficiles à saisir.
Malgré tout, les dernières annonces politiques sur le nucléaire vont encore soulever des questions sur la gestion de ces déchets qui font peur à beaucoup de monde, faute d'un minimum de connaissance sur le sujet.
Avant propos
Tout système de production d'énergie produit des déchets, ainsi les éoliennes et les panneaux solaires en fin de vie, qui ne sont pas toujours recyclables, sans parler des déchets produits lors de l'extraction des minéraux nécessaires à leur construction.
La combustion de gaz, fuel ou charbon produit des gaz toxiques, du CO2 et des particules fines. Ces déchets sont généralement envoyés dans l'atmosphère par une cheminée, sans aucune précaution. Le CO2 envoyé dans l'atmosphère y restera au moins 10 000 ans, et à l'échelle humaine, c'est quasi définitif et son action est irréversible sur le climat. Les particules fines, quant à elles provoquent chaque année environ 200 000 décès par an en Europe.
La production de déchets nucléaires représente un volume de 0,5 litre par habitant et par an, à comparer à environ 360 kg de déchets ménager par personne et par an.
Les déchets nucléaires ne sont pas déposés dans la nature, et en France ils sont pris en compte par l'Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs (ANDRA), et traités dans différentes installations selon leurs catégories comme nous allons le voir. Ainsi, pour la catégorie la plus dangereuse, cela représente 5 grammes par an et par habitant destinés à être enfouis au centre CIGEO de Bure à 500 mètres de profondeur dans de la roche argileuse.
Unités de mesure et sources de rayonnement
Le gray (Gy) mesure la dose physiquement absorbée par un individu ou la matière. Ainsi, ce n’est pas parce que l’on est dans une pièce où il y a des particules radioactives que notre corps va être en contact avec toutes les particules, seule une petite partie peut nous atteindre. C’est ce que l’unité « gray » exprime.
Doses acceptables et mortelles
- nous recevons tous annuellement une dose entre 1 et 5, voire 10 millisieverts selon la région où l'on habite, les voyages en avion, ou les examens médicaux subis, ou encore le nombre de cigarettes fumées ;
- en dessous d'une dose annuelle de 20 millisieverts, dose maximale autorisée pour les travailleurs du nucléaire, il n'y a aucun risque pour la santé ;
- à partir de 100 millisieverts annuels, le risque de développer un cancer au cours de sa vie est grand ;
- dès 500 millisieverts annuels, le risque de cancer dans l'année est fort ;
- une seule dose de 5 sieverts suffit à tuer une personne sur deux dans les trente jours ;
- la mort survient fatalement en quelques semaines après une irradiation à 10 sieverts.
- Le corps humain est sujet quotidiennement à de la radioactivité naturelle, mais subit également des radiations artificielles plus fortes, liées majoritairement aux appareils médicaux.
Origine des déchets nucléaires
Classification des déchets nucléaires
Les déchets nucléaires sont classifiés selon deux critères, qui sont :
- la période radioactive qui peut être :
- très courte (100 jours),
- courte (30 ans)
- ou longue (qq millions d'années)
- le danger lié à l'activité, qui peut être :
- très faible, équivalent à la radioactivité naturelle (<100 Bq/g)
- faible (<1 million de Bq par gramme)
- moyenne (< 1 milliard de Bq par gramme
- haute (au delà de 1 GBq)
Les déchets représentés dans la zone orange du diagramme représentent 97 % du volume total des déchets, mais 0,14% de la radioactivité totale. Toutes ces catégories de déchets sont traités par des procédés adaptés à leur activité et à leur période parfaitement maîtrisés.
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