NOUVEAU CONTEXTE
Fin du gaz abondant et bon marché
Les sanctions prises contre la Russie
(plus d'information disponible sur demande) et le sabotage de NordStream (plus
d'informations disponibles sur demande) privent l’Europe d’une fourniture de gaz
abondante et bon marché (par pipeline) indispensable à son économie et en
particulier à celle de l’Allemagne (moteur industriel de l’Europe) qui avait
misé sur les énergies renouvelables dépendante du gaz aux 3/4 pour assurer son
intermittence.
Cette fourniture s’avérait pourtant prometteuse avant les sanctions du fait du
partenariat ARTIC entre Novateck et TOTAL et la découverte de nouveaux
gisements en mer noire.
La France est provisoirement moins impactée par la pénurie de gaz grâce au
nucléaire initié par la clairvoyance du général de Gaulle, de Pompidou et de Giscard
d’Estaing, époque où nos dirigeants faisaient leur travail « gouverner
c’est prévoir » pour le bien du pays en toute indépendance (conf. Europe,
USA, opposition, lobbies…).
Nous sommes toutefois impacté par le prix de
l’électricité indexée sur le prix du gaz par la commission européenne alors que
celle-ci devrait être pratiquement gratuite en France du
fait que la quasi totalité de notre électricité provient d’infrastructures
(barrages, centrales nucléaires) amorties depuis belle lurette et qu’aucun
investissement d’ampleur n’a été effectué depuis.
Le gaz russe transporté par pipeline était en outre plus vertueux que le gaz de
schiste américain ou le GNL (gaz de Pétrole liquéfié) nécessitant des
infrastructures de liquéfaction et de transport (il faudra demander à la
commission européenne si le gaz de schiste liquéfié est toujours une énergie
verte).
Croisons les doigts pour que les BRICS (Brésil,
Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), auxquels
la plupart des pays producteurs d’hydrocarbures semblent vouloir adhérer, ne
s’entendent pas pour fermer le robinet à l’Europe.
Atermoiement autour du nucléaire
Suite à l’augmentation du prix de l’énergie, la commission d’enquête du SENAT,
au classement du Nucléaire comme énergie verte par la commission européenne… il
semble y avoir aujourd’hui un consensus pour le nucléaire.
Pour autant le revirement « pro-nucléaire » de notre gouvernement ne
se traduit pas dans les actes.
- l’énergie est toujours entre les mains des intégristes du ministère de
l’écologie au lieu d’être intégré au ministère de l’industrie (seul compétent).
- Élisabeth Borne (ancienne ministre de la Transition Écologique et Solidaire) qui a fermé Fessenheim et présenté la liste nominative des 24
réacteurs suivants est notre première ministre en poste.
- on ne parle plus du réacteur à neutron rapide ASTRID (abandonné
unilatéralement par Macron en 2019 au prétexte que l’uranium n’était pas cher)
qui était pourtant l’avenir du nucléaire avec entre autre l’avantage d’utiliser
les déchets de nos anciennes centrales, nous assurant une autonomie pour
plusieurs centaines d’années.
- les 6 +8 EPR2 planifiés entre 2035 et 2050 (et d’hypothétiques SMR) seront
insuffisant et arriveront trop tard pour remplacer l’ensemble de nos centrales construites
entre 1977 et 1981. Elles auront alors
respectivement entre 69 et 73 ans en 2050, et on peut supposer qu'on les prolonge jusqu'à 70 ans au mieux.
Ces centrales représentent encore à ce jour 63 TW. En comparaison la puissance de 6 EPR2 serait de 1 670 MW x 6 = 10,02 TW, et 14+1 EPR = 24 TW
Pour mémoire, Valeri Giscard d’Estaing a construit
14 réacteurs en 4 ans qui sont toujours fonctionnels.
- Il en résulte que nos gouvernants comptent toujours sur les énergies
renouvelables et une réduction de la consommation d’électricité alors qu’il
faudrait au contraire l’augmenter pour assurer la transition électrique des secteurs qui produisent le
plus de CO2 (chauffage, transport, industrie...).
Nous sommes ainsi condamnés aux 50 parcs éoliens offshore (soit 100 TW) planifiés au mieux entre 2035 et 2050 avec une simplification des
procédure pour les imposer.
(480 MW installé, soit 168 MW produit x 50 parcs = 8 400 MW = 8,4 TW
6 EPR2 : 1 660 MW x 6 = 10,02
TW + 50 parcs éolien offshore : 8,4 TW = 18,6 TW
Au-delà de 2050, lorsque toutes nos centrales actuelles seront hors d’âge (69 et 73 ans), on aura une puissance électrique installée de 40 TW (éolien offshore) 32 TW (éolien terrestre) et 100 TW de solaire + 27 TW (EPR+SMR) + moyens de flexibilité 54 TW, on arrive à un total installé de 300 TW dont 9% de nucléaire, représentant compte tenu des facteurs de charge une production de 770 TWh annuels, dont seulement 25 % de nucléaire (voir détail du calcul ci-après)
Le tissus industriel Français a théoriquement la capacité de construire des EPR 2 qui sont une version optimisée d'EPR tenant compte des erreurs commises sur les EPR déjà construits, ou en construction, mais bute sur leur financement du fait de notre endettement abyssal, et sur les délais de la procédure
Le choix massif de l’éolien offshore se justifie au yeux de nos gouvernants du
fait que celui-ci est financé par des promoteurs en échange de la garantie de
vendre en priorité leur électricité à 4 fois le prix du marché durant la vie de
l’installation (le promoteur touchera en outre une subvention européenne de 2,8
milliard d’euros rien que pour les éoliennes de Bretagne sud).
Spécificité de l’éolien flottant
Héritière des technologies utilisées
pour les plateformes pétrolières ou gazières
- possibilité de les installer dans des eaux plus profondes
- éloignées à plus de 16 km des côtes
- vents marins puissants (à voir ne bénéficiant plus de la brise de mer) et
réguliers.
- facilités de construction, de maintenance et de démantèlement.
- moins de forages profonds : probablement moins d’impact sur la faune
marine (en particulier les cétacés)
- probablement moins d’impact sur les oiseau migrateur
- une plus grande masse métallique = plus de corrosion et probablement plus
d‘anodes sacrificielles
ACTIONS ENVISAGÉES
Comme c’est le premier parc éolien flottant programmé
en France qui fera donc jurisprudence, la revendication de distance (réclamée par
l’ensemble des participants lors de la consultation publique) permettant une
meilleure acceptation pourrait obtenir une certaine écoute pour éviter la
vindicte populaire.
- Le calcul donne une distance de 69 km pour que des éoliennes de 260 m de haut disparaissent sur l'horizon.
- On peur toutefois estimer qu'à 40 km de la côte on ne devrait plus voir les mâts avec leurs lumières clignotantes, ni
la station de raccordement. Ce qui serait un moindre mal, les pales plus fines
et en mouvement étant moins voyantes (à confirmer).
- Nous pensons qu'il faut axer notre
combat sur le fait de faire reculer ce parc (nous n’arriverons pas à le faire
annuler)
- RTE nous avait indiqué qu’il ne pouvaient aller au delà de 100m de profondeur sans engendrer des coûts supplémentaires mais une publications d’ingénieurs dit que 200m était envisageable - (
- Toutefois d'après Eric Guillot du collectif Gardiens du Large il semble qu'on ne peut reculer le parc que de 6 km au maximum, car au-delà, nous sommes en zone ZEE (Zone Économique Exclusive), et de de fait il n'y aura pas de compensation financière par la taxe éolienne pour les communes et que nous rentrons dans la zone réservée à la Marine Nationale pour ses essais.
- Concernant la ZEE (200 miles marins des côtes) je pensais que la compensation
financière était réservée uniquement à la commune accueillant l’atterrage (à confirmer). Dans le cas contraire, si les
éoliennes n’occasionnent plus de gène, la compensation pour les autres
communes n’est pas nécessaire (ce qui serait un argument pour le
promoteur).
- Concernant le refus de la marine
national de déplacer sa zone d’essais, il me semble que la mer est assez vaste
pour qu’ils fassent leurs essais ailleurs (à négocier).
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