samedi 19 mars 2022

30 - La centrale à gaz de Landivisiau sera mise en service le 31 mars.

Chantier de la centrale de Landivisiau

 Blog du collectif Vigies de la côte des Aven.

Articles déjà parus ; https://vigiesdesavens.blogspot.com/2021/11/index-des-articles-deja-parus.html

Lu pour vous dans le Télégramme :

Centrale à gaz de Landivisiau : les six choses à savoir

  Après plusieurs reports, la centrale au gaz de Landivisiau va être mise en service commercial le 31 mars (https://www.montelnews.com/.../-dmarrage-de-lunit-gaz-de...).

Son opérateur, la Compagnie électrique de Bretagne (filiale détenue par Total Energies), percevra pour cette centrale au gaz une subvention annuelle de 40 millions d’euros. Elle sera payée par EDF au titre du contrat de rémunération de capacité, comme pour toutes les autres centrales électriques au gaz en France (https://www.letelegramme.fr/.../pourquoi-total-direct...).
La centrale de Landivisiau va émettre 365 grammes équivalent CO2 par kWh (http://www.landivisiau-lacentrale.com/faq.html), soit 60 fois plus qu'une centrale nucléaire française, sans compter les fuites de #méthane des installations et du réseau de gaz.

Elle devrait ainsi émettre de l'ordre d'1 million de tonnes de CO2 par an, soit les émissions totales annuelles de l'ensemble de l’agglomération de Lorient, pendant 25 ans de durée de vie. Landivisiau représentera 5% des émissions de CO2 de la production électrique française, pour 0.3% de la puissance installée.

Ces déchets de la centrale de Landivisiau seront stockés dans l’atmosphère.
Le fonctionnement de cette centrale sera nocif pour le climat, et pérennise notre dépendance aux énergies fossiles importées. Elle est un symbole de l’échec de nos politiques énergétiques de ces 20 dernières années.
Chaque réacteur du projet de centrale nucléaire de Plogoff stoppé au début des années 80 aurait assuré une capacité d'approvisionnement électrique trois fois plus importante que la centrale au gaz de Landivisiau. Plogoff devait compter quatre réacteurs. Ce qui aurait aussi permis à la Bretagne de ne plus dépendre de la centrale à charbon de Cordemais.

D'autres projets de centrales nucléaires ont été abandonnés en Bretagne : Erdeven, Beg an Fry, le Carnet (https://twitter.com/Mangeon4/status/1311551958600355843...).                   

 Index des articles déjà parus


28 - Le Cérémé conteste les orientations proposées par RTE dans son rapport


Blog du collectif Vigies de la côte des Aven.

Articles déjà parus ; https://vigiesdesavens.blogspot.com/2021/11/index-des-articles-deja-parus.html

Le CEREME

Le Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique, a été créé par un groupe de personnes, citoyens actifs, qui souhaitent que le débat sur la politique énergétique de la France soit fondé sur des analyses objectives et indépendantes de tout intérêt financier, débarrassées de tout préjugé. 

Publication de Dominique Musslin

Le Cérémé (Cercle d’Etude Réalités écologiques et mix énergétiques) conteste les orientations proposées par RTE dans son rapport « Futurs énergétiques 2050 » et notamment l’affirmation selon laquelle la France ne peut pas se passer des énergies renouvelables.
Le think-tank propose un scénario alternatif fondé sur la relance du nucléaire civil qui présente, selon lui, le triple avantage d’être plus performant, plus protecteur du climat et plus créateur d’emplois industriels non délocalisables.

« Les classifications utilisées par RTE donnent une image faussée de la réalité des scénarios »


Dans le rapport « Futurs Energétiques 2050 », tous les scénarios sont présentés selon la part des différentes énergies en production électrique moyenne sur l’année. Or, explique le Cérémé, ce qui commande en réalité la sécurité de l’approvisionnement électrique des Français, c’est la production (puissance) disponible pour faire face aux pointes de consommation.

En conséquence, « la présentation de RTE conduit à dissimuler à nos concitoyens le fait que les énergies renouvelables intermittentes, qui dépendent du vent et du soleil, ne peuvent à elles seules garantir leur sécurité d’approvisionnement et devront donc être doublées par des centrales thermiques à gaz, charbon ou fuel en l’absence de solution de stockage pour les quantités requises, viables techniquement, supportables économiquement et acceptables pour l’environnement », accuse le think-tank.
Selon le rapport, le vrai débat citoyen ne doit donc pas porter sur plus ou moins de telle ou telle source d’énergie en moyenne sur l’année mais sur les capacités à mettre en place pour faire face aux pointes de consommation et sur l’acceptabilité de coupures forcées d’électricité rendues inévitables par la substitution au nucléaire des énergies renouvelables, qui sont, selon le Cérémé, le vrai nom de ce que le rapport RTE appelle les « bouquets de flexibilité».

« La montée des productions intermittentes […] entraînera une dégradation des émissions de CO2 et une forte dépendance au gaz »
Les 6 scénarios présentés à titre principal par RTE ont en commun de faire croître la part des énergies renouvelables intermittentes (EnRi), telles que l’éolien ou le solaire, dans le mix énergétique français, au détriment du nucléaire.

Or, selon le Cérémé, ce choix aggraverait in fine le bilan carbone de la France dès lors que l’intermittence de ces énergies nécessite d’être comblée par le recours à des énergies fossiles pilotables, comme le gaz ou le charbon, fortement émettrices de CO2.
Il rappelle que l’Allemagne, qui a déjà fait ce choix, est ainsi devenue le pays le plus émetteur de gaz à effet de serre d’Europe et, qu’à l’inverse, le nucléaire et l’hydraulique permettent aujourd’hui à la France d’avoir un mix électrique décarboné à 92%.

Un scénario alternatif fondé sur une relance du nucléaire civil

Le Cérémé propose donc un scénario alternatif « N4 » fondé sur le retour à « une grande ambition industrielle dans le nucléaire civil » qui repose sur trois axes. Le premier axe consisterait en une relance ambitieuse du nucléaire permettant de disposer de 100 à 115 GW en 2050-2060 avec une prolongation du parc actuel au-delà de 60 ans.

Le deuxième axe viserait à conserver une capacité très limitée de centrales à gaz, pour sécuriser le passage des pointes de consommation, qui seraient sollicitées au maximum quatre à cinq semaines par an, pouvant le cas échéant être alimentées en gaz « vert » selon sa disponibilité.

Enfin, le troisième axe repose sur l’arrêt immédiat de tout soutien public aux énergies renouvelables intermittentes, dont la production électrique serait inutile, incapable d’aider à passer les pointes de consommation, tout en étant des installations nuisibles pour l’environnement et un pur gaspillage de l’argent des Français.


« Ce scénario alternatif présente de très grands bénéfices pour la France et pour nos concitoyens, explique Xavier Moreno, président du Cérémé.


Il permet tout d’abord, de répondre de manière crédible à l’électrification croissante des usages et d’éviter une pénurie d’électricité lors des pointes de consommation. Il nécessite des investissements nettement moins élevés que dans les scénarios étudiés par RTE, avec un enjeu d’économies de l’ordre de deux cents milliards d’euros d’argent public ou de prélèvement sur les factures d’électricité. Il permettrait de réduire de plusieurs centaines de milliers de tonnes les émissions annuelles de CO2 et d’atteindre effectivement, en 2050, l’objectif de neutralité carbone. Enfin il aurait un très grand impact positif sur la ré industrialisation de la France , sur son indépendance énergétique et politique, et sur l’équilibre de sa balance commerciale, la croissance et l’emploi».

40 - Index des articles déjà parus

  Nous vous proposons dans ce blog une série d'articles destinés à vous informer et à vous faire réfléchir de façon objective sur le t...